Je suis née le dix huit mars mille neuf cent quatre vingt quatorze à New York. Je ne me rappelle plus de l’heure exacte de ma naissance mais il me semble que je vis le monde, que je pris ma première bouffée d’oxygène durant la nuit. Je fus le premier enfant de mes parents et cet accouchement s’était admirablement bien passé. Bien que Beverly Hills soit à l’autre bout des Etats-Unis, ma mère a jugé que le nom de cette ville m’irait très bien et mon père ne fut que d’accord avec elle. J’ai toujours aimé mon prénom malgré certaines blagues barbantes sur la ville qui porte mon nom. Je m’y suis habituée et puis au lycée, la mentalité a changé depuis le collège et la maternelle. Et puis, Jessica, Jennifer ou encore Ashley étaient loin d’être des noms aussi originaux que le mien. En bref, j’ai toujours été fière de pouvoir représenter une ville même si je n’y avais jamais mis les pieds. Donc, j’ai passé mes premières années à New York, dans le quartier de Manhattan. Les Evans vivaient dans un milieu assez aisé, je veux dire par là qu’on avait de quoi se faire plaisir. Nous n’étions pas non plus des milliardaires mais on vivait très bien, comme la majorité des gens ici. Lauren, ma mère, travaillait en tant que rédactrice en chef tandis que mon père était ambassadeur. Ils gagnaient une bonne somme d’argent dont la part était pour m’acheter des affaires et de quoi manger. J’ai toujours été heureuse et mon enfance s’est très bien passé. Je n’aimais pas forcément les réunions de familles où les adultes discutaient de choses incompréhensibles mais revoir les cousines et les cousins pouvaient me permettre de me défouler un peu. Notre éducation fut un peu stricte dans le sens où on devait respecter certaines règles mais lorsqu’on s’y habituait, cela passait facilement. New York était la ville parfaite pour de jeunes adolescents en recherche d’une vie plus palpitante. Néanmoins, le destin a fait que je n’y resterais pas toute ma vie. J’ai déménagé à l’âge de douze ans mais parlons de ma petite enfance.

J’ai été inscrite à l’école à trois ans et mon passage à la maternelle fut plutôt court à cause de différents problèmes mais de toute façon, ce n’était pas à cet âge là que l’on apprenait des leçons importante et qu’on avait des devoirs à effectuer. Lorsque j’eus mes six ans, ma mère accoucha mon petit frère qu’on nomma Aaron. Le changement ne se voyait pas vraiment puisque je poursuivais mes activités de petite fille, tout en m’occupant parfois à nettoyer le bavoir de mon frangin. Au primaire, ce fut les années où les sales mômes commencent à avoir de la personnalité et se mettent à faire n’importe quoi comme se moquer des gens. Enfin, je dis ça, je dis rien, ce fut également mon cas. Il eut une période où je me moquais des gens uniquement dans le but de faire comme les autres enfants. Au primaire tout comme au collège, si vous ne faites pas comme les autres, on finit par vous mettre à l’écart et à vous considérez comme une moins que rien. En bref, j’ai plutôt eut une réputation normale, fille jolie et cool, uniquement parce que je suivais les autres mais en réalité, je n’avais aucune personnalité. Nous étions tous des copies de personnalité. La période collégienne en revanche fut la période où je commençais à savoir qui j’étais et comment réagir à différentes situations. Je n’aimais pas les cours et je m’ennuyais vraiment à mourir durant les heures de mathématiques ou de sciences. Les seules matières qui me plaisaient étaient l’anglais, l’histoire et le sport. A la limite.. la musique, c’était pas mal. Je n’avais pas encore une idée de ce que pourrait être mon avenir mais je rêvais devenir hôtesse de l’air. Le vent, l’avion, le pilote sexy… le rêve parfait en somme. J’étais plutôt chanceuse que mes parents n’étaient pas du genre à intervenir dans l’avenir de leurs enfants. En fait, mes parents se fichaient pas mal de ce que je voulais faire tant que ce n’était pas un métier mal payé. Mais en même temps, je rêvais d’être célèbre alors le destin d’actrice n’était pas à exclure pour moi. C’est vrai, j’étais bonne comédienne, je savais mentir sans me faire avoir ou encore me faire passer pour une fille totalement innocente.

Bref, je savais faire beaucoup de choses, cependant, j’étais tout de même loin d’être parfaite. Puis à douze ans, j’ai du quitter la ville puisque ma mère changeait de local de travail ; à Ohio. Super, je quittais les beaux quartiers de New York pour atterrir dans un état des USA que je ne connaissais même pas à la base. Je vous laisse imaginer mon dégoût et mon envie de faire n’importe quoi juste pour rester à Manhattan. C’était comme choisir entre devenir belle ou devenir laide. Ohio…je savais que ma vie ne serait plus la même. Je ne serais plus aussi populaire que je ne l’avais été au collège et mes vraies amies me manqueraient. Je souligne bien mes « vrais » amis puisque même si j’avais l’air d’avoir une tonne de copains et de copines, je ne comptais que quatre vrais amis sur qui vraiment compter. J’étais prête à tout pour rester à New York, quitte à devenir une intello, à fumer et à boire sans arrêt mais malheureusement, rien ne pouvait changer ce déménagement. J’avais songé au suicide mais je savais très bien que j’étais bien trop lâche pour me blesser. Déjà me briser un ongle par mégarde m’énervait déjà alors m’ôter la vie… non, ce n’était pas envisageable. Au final, je m’y étais habituée. Ma nouvelle maison m’avait plut au bout de quelques semaines et je ne repensais plus au passé. Je souriais de nouveau même si une pointe de nostalgie logeait tout de même au fond de moi. En même temps, il n’était pas facile d’oublier douze ans d’existence mais je m’y faisais progressivement. Je terminais doucement mes années de collégienne quand je dus choisir quel serait mon lycée. A vrai dire, il y avait beaucoup de choix d’établissements et certains semblaient meilleurs que d’autres mais je m’étais fiée à mes amis pour choisir le mien.

J’ai finalement écris Lycée McKinley sur ma feuille dans l’espoir de rejoindre mes amis. Et puis, j’avais des connaissances là-bas qui pourrait bien me servir pour l’intégration. J’étais prête à assouvir mon désir de puissance et de pouvoir. Deux semaines après la rentrée, l’occasion de pouvoir m’élever à un rang supérieur par rapport à un lycéen normal m’avait sauté aux yeux. Rejoindre les Cheerleaders. Vu que ce club ne se composait que de filles plus ou moins bien foutues, j’aurais peut être ma chance de pouvoir y intégrer. J’avais le bon poids, un joli visage et mon petit mètre soixante ne devait pas vraiment poser de problèmes. Après tout, ce n’était pas la taille qui comptait mais plutôt si on était jolies et sexy ou pas. Bon, après, la coach qui gouvernait ce club était loin d’être un bisounours et elle poussait souvent ses Cheerios à bout mais c’était la meilleure entraîneuse connue jusque maintenant qui avait enchaîné les victoires et les médailles. Sue Sylvester. Une femme célèbre et remplie d’ambitions et surtout, reine des complots. C’était bien le genre de professeur qui vous apprend comment gagner dans la vie au lieu de vous faire tout un baratin sur les sciences ou la culture générale. Le côté opposé de cette chère Sue était celui qui enseignait l’espagnol, Will Shuester. Plutôt canon comme professeur, j’en fus même séduite plusieurs fois. Néanmoins, je savais que les relations prof-élèves ne menaient à rien d’autres qu’à des problèmes. Non, je me contentais de sortir avec les garçons qui fréquentaient le football, les beaux jeunes hommes bien montés et séduisants. En cours, je vous laisse deviner. Je n’avais toujours pas changé ; il m’arrivait de faire le bordel en cours, de répondre aux professeurs et de ne pas faire mes devoirs. Je n’étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds par des adultes qui vous jugent sur de pitoyables examens. Il m’arrivait aussi de ne pas assumer mes actes par simple lâcheté mais bon, on ne peut être jolie et courageuse à la fois. De quoi vais-je pouvoir vous parler pour conclure ma biographie ? Ah oui, je préfère dix fois plus les Vocal Adrenaline plutôt qu’à ces Gleeks qui se croient bien supérieurs à nous alors qu’ils reçoivent des Slushies en permanence sur le visage. Les membres des Vocal Adrenaline étaient des vrais professionnels et Jesse St. James était vraiment un bel étudiant. Peut être qu’un jour, je pourrais leur montrer mon talent à la guitare et au chant et être membre de leur chorale. Ca, je n’en sais rien mais pour le moment, ma vie dans ce lycée me plaît vraiment. Il m’était déjà arrivé d’avoir quelques problèmes avec d’autres élèves grincheux mais j’ai toujours su comment bien me venger et faire de la peine à mes opposants.